Gestalt-thérapie & Spiritualité

Arrête de re-flechir, SENS !

ARRÊTE DE REFLECHIR, SENS !

  Que faire ? Justement, vas voir, pars explorer, laisse-toi suivre tes pas. Expérimente et découvre au lieu d’imaginer ou d’inférer avant de croire à tes illusions.   

SIA : système d"inhibition de l"action (Henri Laborit). 

 «  Un cerveau ne sert pas à penser mais à agir. Agir dans et sur l'environnement (Notion de Champ, en Gestalt-Thérapie). Nos pulsions et automatismes culturels sont masqués par un discours logique. Le néocortex nous fournit ce langage explicatif qui donne une excuse ou un alibi au fonctionnement inconscient des deux autres cerveaux. Le langage n’est qu'alibis langagiers qui ne contribuent qu'à cacher la cause des dominances.       

 Un système nerveux ne sert qu'à agir.

Lorsque l’individu ne peut être récompensé, fuir ou lutter, il s’inhibe. Il a plusieurs façons de lutter contre cette inhibition de l’action : il peut le faire par la dominance et l’agressivité. Quand son agressivité ne peut plus s’exprimer sur les autres elle s’exerce sur lui-même. 

Cette inhibition de l'action s'accompagne d"angoisse et de grandes perturbations biologiques qui aboutissent à tout ce qu’on appelle les maladies psychosomatiques. 

Quand on connaît les lois de la gravitation, cela ne veut pas dire qu"on se libère de la gravitation mais qu"on les utilise pour faire autre chose. » 

Henri Laborit. In Mon oncle d’Amérique.

 

 

LABORIT Henri : 1914-1995. Fils de médecin, docteur en médecine, interne et chirurgien des hôpitaux, maître de recherche du Service de Santé des armées. Marié, 5 enfants. Dirige la revue d'Agressologie entre 1958 et 1983. Professeur invité de bio-psycho-pharmacologie à l’Université de Québec de 1978 à 1983. Légion d’honneur en 1967, croix de guerre 39-45, palmes académiques, prix Albert LASKER de l’Américain Est Association.
Il travaille jusqu'à sa mort dans la recherche en micro-biologie, biochimie, effectuant des découvertes fondamentales qui permettront feront évoluer l'anesthésie, la cardiologie ou encore la psychiatrie.
Ses observations aboutiront à des théories extrêmement importantes sur le comportement humain, expliquant inlassablement les mécanismes de fonctionnement de l’individu mis en situation sociale.

Confronté au problème du choc opératoire et de l’insuffisance de moyens thérapeutiques durant la guerre de 39-45, il développe ses propres méthodes et se met bientôt a dos sa hiérarchie, tant militaire que professionnelle. Son audace lui fermera la porte d'une brillante carrière au service de l'Etat, mais lui permettra de s'engager à fond dans la recherche.

                En 1950, il s'intéresse à la Chlorpromazine, Il fait partie de l’équipe qui met au point le premier tranquillisant au monde, ainsi qu’à d’autres premiers psychotropes. Il révolutionne la chirurgie en introduisant l'hibernation artificielle. Ses nombreux travaux sur la réaction de l’organisme aux agressions ont précisé le mécanisme de certains grands syndromes physiopathologiques et ont apporté des solutions nouvelles à l’anesthésie et à la  réanimation.

                Refusant d'entrer dans le jeu protocolaire de ses confrères français, il sera tenu à l'écart du monde scientifique hexagonal, tandis que les Américains lui décerneront leur plus haute distinction scientifique, le prix Albert LASKER de l’Américain Est Association en 1957, l’équivalent américain du prix Nobel.             

                En 1958, il monte son propre laboratoire de recherche et parvient à le financer « seul ». C'est le laboratoire d'Eutonologie à l'hôpital Boucicaut. On ne lui pardonnera jamais cette indépendance d'esprit et son décès, le 18 mai 1995, n'a suscité quasi aucun commentaire du monde scientifique et de l'Etat français. N’apparaît pas dans les dictionnaires des noms propres en 2004.

Au fond, le message est simple : avant de juger ou d'expliquer ou d'excuser, il faut d'abord tenter de comprendre comment l'Homme fonctionne. Le grand public ne le découvre réellement qu'en 1980, lors de sa prestation dans le film Mon oncle d’Amérique, d'Alain Resnais (film qui obtint le prix spécial du jury de Cannes). Tout au long de ce film, il y joue son propre rôle en donnant aux autres protagonistes les clés biologiques leur expliquant le pourquoi de leur comportement. Plus de 2 millions de spectateurs ont ainsi été sensibilisés à ses recherches.

  

« - Raisonner serait donc une activité totalement néfaste ? (Ananda)

- Totalement néfaste. Il est l’ultime coquetterie de l’esprit humain qui se croit supérieur. Dans le raisonnement, tout esprit, surtout le plus subtil, finit par se perdre ! »  (Siddharta, le bouddha)

José Frèches (2004). Moi, Bouddha. Xo éditions, Paris.

 

   

 

« Nombre de problèmes dans le monde, depuis les disputes conjugales jusqu’aux guerres les plus dévastatrices, pourraient être évités si nous adoptions tout bonnement une attitude saine.


 
Une grande partie de nos souffrances vient de ce que nous avons trop de pensées. En même temps, nous ne pensons pas de manière saine. Nous prêtons intérêt qu’à notre satisfaction immédiate sans mesurer à long terme les avantages et les inconvénients pour nous-mêmes ou pour les autres. Or cette attitude finit toujours par se retourner contre nous.

 
Si nous ne réfléchissons pas correctement, si notre vue est trop courte, nos méthodes sans profondeur, et si nous ne considérons pas les choses l’esprit ouvert et détendu, nous transformons en difficultés majeures ce qui n’était au départ que des problèmes insignifiants. En d’autres termes, nous fabriquons un grand nombre de nos souffrances ».

Tenzin Gyatso, XIVeme Dalaï-Lama

 

 

 

" La conscience est infiltrée, altérée, captée, fascinée, enchantée, envoûtée par le moi. Le moi est une organisation passionnelle, engendrée par un rapport érotique ou l’individu se fixe à une image fausse qui l’aliène ».        

Jacques Lacan, éminent psychanalyste.

 

 
" J'ai réalisé que la réflexion était comme un miroir : elle ne faisait que me renvoyer mon image. J'ai réalisé que penser ne me servait qu'à peu de choses, la plupart du temps à me rassurer, à me cultiver, à m'inquiéter ou à m'amuser mais très peu souvent à me changer."

 " Faisons les choses pour les comprendre, et pas l’inverse. La réflexion n’a toujours servi que la conceptualisation et l’autosatisfaction, jamais la compréhension véritable."

 Jean-Jacques EB.